Хроники времен Екатерины II. 1729-1796 гг
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Петербурге, которого король назначил вице-консулом и который благодаря
своему знанию русского языка позволит избежать нашим мореплавателям
тех затруднений, который испытал капитан Кук, не имея переводчика с
этого языка.
АВПРИ, ф. Секретнейшие дела
(перлюстрация),
3. Copie de la lettre, 'ecrite `a Mr. le Comte de S'egur par
son 'epouse
`a Versailles ce 10 (21) d'ecembre 1785
J’ai v^u hier M. Grimm, nous avons beaucoup parl'e de vous, et de la Russie, nous d'esirons
fort, que vous puissi'es ^etre admis aux fetes particuli'eres que l’Imp'eratrice donne a son
Hermitage, ce sera un moyen de vous d'edommager de la tristesse que le Ceremoniel de l’hiver
impose, et d’avoir encore le bonheur de vour l’Imp'eratrice d’une mani`ere plus particuli`ere: que
j’ai de regret de ne pouvoir pas aller vous trouver, je serois vraiment heureuse, de connoitre
l’Imp'eratrice, tout ce que vous m’en avez dit, tout ce que j’en entends dire, en peu de Ligne `a M.
Grimm, me donne un regret particulier `a Elle de ne point aller en Russie. Mon fr`ere se dispose
avec un grand empressement `a aller vous voir, je vous laisse `a juger, si je ne l’envie pas, ne
pouvant pas cependant faire ce voyage, que je d'esire tant, je suis heureuse que ce soit mon fr`ere
qui le fasse, et je r'egarde que ce sera d’un avantage infini pour lui, d’aller vous voir, surement
vous conceveres, et approuver'es son projet ; ne vaut il pas de la peine, qu’il prenne en voyageant
mille connoissances non seulement pr'ecieuses, mais essentielles `a son 'etat, qu’en 'etudiant toutes
les legislations, la politique, le Commerce des differens peuples, il gagne cette connoissance, que
Montesquieu, a si bien prouv'e ^etre n'ec'essaire. Ne sera-t-il pas apr`es les ann'ees d’instruction,
bien plus propre `a exercer les fonctions de Magistrat, de L'egislateur, et en un mot d’homme
d’Etat, et d’homme utile `a son pays, loin de perdre `a ces voyages, il doit gagner beaucoup, et ne
peut r'egretter la fonction peu importante qu’il feroit ici, et qui etoit commune avec un grand
nombre de personnes ; je crois mon cher amour, qu’en envisageant son voyage sous ce point de
vue-l`a, vous l’approuver'es : mand'es moi, ce que vous en pens'es pour moi, malgr'e la peine que
j’aurai de me s'eparer de lui pour longtems, je sens que j’aurai un plaisir extr`eme `a penser qu’il
sera avec vous, quelque tems qu’il vous parlera de moi, de vos enfans, de votre pere, de vos plus
ch`ers int'er^ets ici, je pense anssi avec plaisir que la confiance, que mon fr`ere aura en vous, lui
sera aussi utile, qu’agr'eable, que vous lui procur'es soit en Russie, soit ailleurs, tous les moyens
qui seront en votre puissance, pour lui faciliter l’instruction, et les connoissances, qu’il d'esire
acquerir. Enfin vous aim'es d'ej`a mon fr`ere, et vous l’aimer'es j’'esp`ere encore plus, lorsque vous le
verr'es loin du tourbillon de Paris ; nous n’avons point de nouvelles, que je puisse vous mander,
parceque ce sont des details de propos sans raisons, sans suites sur cette singuli`ere affaire du
Cardinal ; il n’y a rien de nouveau depuis le d'ecr'et de prise de Corps. Le Parlement est occup'e `a
present, `a r'efuser l’emprunt de M. de Calonne ; il fait des courses de Paris, `a Versailles ; il dit
non, le Roi dit oui, et il aura surements raison, je ne pourrios pas vous donner plus de d'etails sur
cette affaire l`a, je n’en entends rien ; on parlat hier d’un lit de justice, je n’en serois pas fach'ee,
parceque je n’en ai jamais v^u. Laure vous 'ecrit une lettre un peu folle, elle est de plus en plus
aimable, et elle gagne beaucoup pour la raison, et la sagesse, j’'esp`ere qu’elle sera aussi bonne,
qu’elle aura d’'esprit, et qu’elle sera aimable, enfin qu’elle vous ressemble tout `a fait : je vous
prie de faire mes complimens `a Mrs. Fitzherbert, et d’Elis ; parl'es aussi de moi au Chevalier de la
Colini`ere, et dites lui que le livre, qu’il desiroit pour l’Imperatrice, lui parviendra bient^ot.
Bonjour, mon amour, mon tout, comment vivre loin de vous, en honneur je ne sais plus
comment m’en tirer, le courage est toujours pr`et `a m’y manquer : j’ai le coeur remplit de tristesse,
l’ame d’amertume, et mon 'esprit de r'egrets soign'es vous du moins, port'es vous bien, song'es que
vous etes tout pour moi, que je n’aime que vous, vous ^etes mon ame, ma vie : o toi que j’adore,
conserve ta sant'e !
La Ctesse de S'egur
* * *
Копия
Версаль, 10 (21) декабря 1785 г.
Вчера я видела г-на Гримма365. Мы много говорили о Вас и о России. Нам бы очень
хотелось, чтобы Вы были допущены на частные вечера, которые Императрица устраивает
в своем Эрмитаже. Это компенсировало бы Вам неизбежную скуку зимнего церемониала,
не говоря уже о счастье видеть Императрицу в более приватной обстановке: как я