Le Cadavre G?ant (Гигантский кадавр)
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Fant^omas, en effet, n’'etait pas sans savoir que, au sujet du cadavre de Daniel, Juve avait eu de longs entretiens avec le notaire. C’'etait certainement au cours de ces entretiens que Gauvin avait appris la mort de M. 'Etienne Rambert.
— Allons ! allons ! se dit Fant^omas, il est inutile de continuer `a dissimuler, et au surplus j’aime autant cela !
Fant^omas alors, d’un geste brusque, arrachait la longue barbe blanche qui s’'etendait sur ses joues et son menton.
Il faisait sauter sa perruque, la t^ete 'energique et farouche du monstre apparut.
— Eh bien, Gauvin, s’'ecria-t-il en toisant le notaire, toi qui es si bien renseign'e sur l’existence des gens, dis-moi donc qui se trouve en face de toi ?
Le notaire n’avait pas longtemps `a r'efl'echir, longtemps `a regarder pour savoir que r'epondre.
`A la vue de la transformation soudaine qui se faisait dans la silhouette de son interlocuteur, Gauvin avait pouss'e un v'eritable hurlement d’'epouvante et d’effroi.
Il reculait jusqu’au fond de la pi`ece, il ouvrait des yeux hagards.
— Fant^omas !… Fant^omas !… balbutia-t-il. Je suis en face de Fant^omas !
— Fant^omas, oui, d'eclara rudement le bandit. Assez d’atermoiements, jouons cartes sur table.
» 'Ecoute-moi bien, Gauvin, et si tu tiens `a ta peau, ob'eis-moi sur l’heure. Tu sais qu’'Etienne Rambert est mort, tant pis pour toi, il fallait l’ignorer… Peut-^etre enfin te permettrai-je de l’oublier, `a la condition que tu m’ob'eisses.
» 'Ecoute, il me pla^it, aujourd’hui, de passer pour 'Etienne Rambert, car je d'esire m’approprier la fortune de M me Verdon.
» Par le document que je viens de te montrer, M me Verdon t’autorise, toi, le notaire, d'epositaire de sa fortune, `a remettre tous ses biens entre les mains de cet 'Etienne Rambert dont j’incarne aujourd’hui la personnalit'e.
» Oublie donc que je suis Fant^omas, et partons pour ta boutique : dans une heure, j’aurai l’argent ; tu n’as rien `a craindre, car je te laisserai en 'echange l’autorisation que je t’ai montr'ee. Ob'eis !
Mais Fant^omas s’arr^etait, car Gauvin s’effondrait `a terre.
— Gr^ace !… gr^ace ! articulait-il, en proie `a une 'emotion inexprimable.
Il se tordait les bras, sanglotait 'eperdument.
Fant^omas le secoua brusquement.
— Imb'ecile, tu n’as donc rien compris ! Je viens de te dire qu’il ne te serait point fait de mal, et que tu n’avais qu’`a me donner la fortune de M me Verdon…
Mais c’'etait pr'ecis'ement cela qui terrifiait et d'esesp'erait l’infortun'e notaire.
— H'elas ! balbutia-t-il, c’'etait justement au sujet de cette fortune que je voulais voir M me Verdon !
— Qu’avais-tu donc `a lui dire ? demandait Fant^omas qui commencait `a s’inqui'eter.
Son regard 'etait si terrible que Gauvin frissonna.
— Parle ! ordonna imp'erieusement le bandit, qui sortait un poignard de sa poche.
— Gr^ace !… supplia Gauvin.
— Parle ! poursuivit Fant^omas.
Faisant un supr^eme effort, Gauvin articula :
— Eh bien… je voulais… dire `a M me Verdon, que sa fortune… sa fortune… je ne l’ai plus…
— Mal'ediction ! jura Fant^omas. Et cette fortune o`u est-elle ?
D’une voix presque imperceptible, le notaire r'epondit :
— Entre les mains de Juve !
D`es lors la col`ere de Fant^omas 'eclatait, 'epouvantable et terrifiante.
— Dans les mains de Juve !… r'ep'etait le bandit avec un ricanement sinistre… Ah ! mis'erable Gauvin !… Tu avais donc jur'e de me trahir !… Tu savais donc quelles 'etaient mes intentions !… Tu t’es fait le complice de cet ignoble policier !
— Gr^ace ! suppliait Gauvin, ce n’est pas vrai… et pour tout dire, c’est moi qui ai voulu voler la fortune de M me Verdon. Juve est survenu qui m’en a emp^ech'e ; `a l’heure actuelle il est peut-^etre `a mes trousses, et je venais dans le but de tout dire `a M me Verdon…
— Ah ! par exemple ! hurla Fant^omas, il ne manquerait plus que cela !
Dans l’espace d’un instant, le sinistre bandit voyait tous ses projets d'etruits, son programme an'eanti, Gauvin disant `a M me Verdon que sa fortune 'etait entre les mains de Juve. Juve survenant… et tout le monde se mettant d’accord pour reconna^itre que le savant Marcus n’'etait pas 'Etienne Rambert, mais bien tout simplement Fant^omas !
Non, non, les choses ne se passeraient pas ainsi ! Fant^omas n’'etait pas un homme `a se laisser faire !
Gauvin se tra^inait sur le parquet, terrifi'e, ivre de peur.
Fant^omas cria :
— Le Bedeau ! pendant qu’il appuyait le pied sur l’'epaule du notaire et l’immobilisait au ras du sol.
Aux cris pouss'es par Fant^omas, son complice apparaissait aussit^ot.
— Le Bedeau ! ordonna Fant^omas, ficelle-moi cet homme… qu’il ne puisse faire un geste, qu’il ne puisse dire un mot…
Chapitre XXIV
Un baiser filia
l
Dans la nuit silencieuse et sombre, un bruit de grelots retentissait, dissimulant le galop des chevaux et le bruissement sourd des roues caoutchout'ees, roulant, ou pour mieux dire, bondissant sur les cahots de la route et les pav'es des villages.
De temps `a autre on percevait le claquement sec d’un coup de fouet stimulant les b^etes, et les cris rauques d’un cocher qui excitait, de la voix, ses chevaux.
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