Том 3. Публицистические произведения
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Lui-m^eme `a la mani`ere antique a proph'etis'e sur elle: «La fatalit'e l’entra^ine. Que ses destin'ees s’accomplissent».
Он сам, на рубеже России —Проникнут весь предчувствием борьбы —Слова промолвил роковые:«Да сбудутся ее судьбы…»И не напрасно было заклинанье:Судьбы откликнулись на голос твой —И сам же ты, потом, в твоемNapol'eon, c’est la parodie s'erieuse de Charlemagne… N’ayant pas le sentiment de son droit, il a toujours jou'e un r^ole, et c’est ce quelque chose de mondain qui ^ote toute grandeur `a sa grandeur. Sa tentative de recommencer Charlemagne n’'etait pas seulement un anachronisme comme pour Louis XIV, pour Charles V, ses devanciers, mais c’'etait un scandaleux contresens. Car elle se faisait au nom d’un Pouvoir, la R'evolution, qui s’'etait donn'e pour mission essentielle d’essuyer jusqu’aux derniers vestiges de l’oeuvre de Charlemagne.
1. Qu’est-ce que le lieu commun sur la Monarchie universelle? D’o`u vient-il?..
2. L’'equilibre politique est, dans l’histoire, le pendant de la division des pouvoirs, dans le droit public. L’un et l’autre — cons'equences, du point de vue r'evolutionnaire, n'egation du point de vue organique.
3. La Monarchie universelle c’est l’Empire. Or l’Empire a toujours exist'e. Seulement il a chang'e de mains.
4. Les 4 Empires: Assyrie, Perse, Mac'edoine, Rome. A Constantin commence le 5-i`eme, l’Empire d'efinitif, l’Empire chr'etien.
5. On ne peut nier l’Empire chr'etien sans nier l’Eglise chr'etienne. L’un et l’autre sont corr'elatifs. Dans les deux cas c’est nier la tradition.
6. L’Eglise, en consacrant l’Empire, se l’est associ'e — p<ar> cons<'equen>t l’a rendu d'efinitif.
De l`a vient que tout ce qui nie le Christianisme est souvent tr`es puissant comme destruction, mais toujours nul comme organisation — parce que c’est une r'evolte contre l’Empire.
7. Mais cet Empire qui, en principe, est ind'efectible a pu, en r'ealit'e, avoir ses d'efaillances, ses intermittences, ses 'eclipses.
8. Qu’est-ce que l’histoire de l’Occident commencant `a Charlemagne et qui s’ach`eve sous nos yeux?
C’est l’histoire de l’Empire usurp'e.
9. Le Pape, en r'evolte contre l’Eglise universelle, a usurp'e les droits de l’Empire qu’il a partag'e, comme une d'epouille, avec le soi-disant Empereur d’Occident.
10. De l`a ce qui arrive ordinairement entre complices. La longue lutte entre la Papaut'e de Rome, schismatique, et l’Empire d’Occident, usurp'e, aboutissant, pour l’une, `a la R'eformation, c’est-`a-d<ire> `a la n'egation de l’Eglise, et pour l’autre `a la R'evolution, c’est-`a-d<ire> `a la n'egation de l’Empire.
Nous touchons `a la Monarchie universelle, c’est-`a-d<ire> au r'etablissement de l’Empire l'egitime.
La R'evolution de 1789 c’'etait la dissolution de l’Occident. Elle a d'etruit l’autonomie de l’Occident.
La R'evolution a tu'e, en Occident, le Pouvoir int'erieur, indig`ene, et l’a, par cons<'e> qu<ent> assujetti `a un Pouvoir 'etranger, ext'erieur. Car nulle soci'et'e ne saurait vivre sans Pouvoir. Et voil`a pourquoi toute soci'et'e, qui ne peut le tirer de
ses propres entrailles, est condamn'ee, par l’instinct de sa conservation, `a l’aller emprunter du dehors.
Napol'eon a marqu'e la derni`ere tentative d'esesp'er'ee de l’Occident de se cr'eer un Pouvoir indig`ene, elle a 'echou'e n'ecessairement. Car on ne saurait tirer le Pouvoir du Principe R'evolutionnaire. Or, Napol'eon n’'etait pas et ne pouvait ^etre autre chose.
Ainsi, depuis 1815, l’Empire de l’Occident n’est plus dans l’Occident. L’Empire s’est tout entier retir'e et concentr'e l`a o`u de tout temps a 'et'e la tradition l'egitime de l’Empire. — L’ann'ee 1848 en a commenc'e l’inauguration d'efinitive… Il faut toutefois qu’elle s’aide de deux grands faits qui sont en voie de s’accomplir.
Dans l’ordre temporel l’organisation de l’Empire Gr'eco-Slave. Dans l’ordre spirituel — la r'eunion des deux Eglises.
Le premier de ces faits a d'ecid'ement commenc'e le jour o`u l’Autriche, pour sauver un simulacre d’existence, a eu recours `a l’assistance de la Russie. Car une Autriche, sauv'ee par la Russie, est de toute n'ecessit'e une Autriche absorb'ee par la Russie (un peu plus t^ot, <un peu> plus tard).
Or l’absorption de l’Autriche n’est pas seulement le compl'ement n'ecessaire de la Russie comme Empire slave, c’est encore la soumission `a celle-ci de l’Allemagne et de l’Italie, les deux pays d’Empire.
L’autre fait, pr'elude de la r'eunion des Eglises, c’est le Pape de Rome d'epouill'e de son pouvoir temporel.
Отрывок*
13 septembre 1849
Au point o`u nous sommes parvenus, on peut sans trop de pr'esomption entrevoir dans l’avenir deux grands faits providentiels qui doivent dans un temps donn'e venir clore pour l’Occident l’interr`egne r'evolutionnaire des 3 derniers si`ecles et inaugurer pour l’Europe une `ere nouvelle.
Ces deux faits sont ceux-ci:
1) la Constitution d'efinitive du grand Empire Orthodoxe, de l’Empire l'egitime d’Orient — en un mot de la Russie `a venir: — accomplie par l’absorption de l’Autriche et la reprise de Constantinople.
2) la R'eunion des deux Eglises d’Orient et d’Occident.
Ces deux faits, `a vrai dire, n’en forment qu’un seul qui peut se r'esumer ainsi:
Un Empereur orthodoxe `a Constantinople, Ma^itre et Protecteur de l’Italie et de Rome.
Un Pape orthodoxe `a Rome, sujet de l’Empereur.