La livr?e du crime (Преступная ливрея)
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— Mais, hasarda Bec-de-Gaz, et la Gu^epe ?
— La Gu^epe ? fit Fant^omas, elle est `a moi et je la garde. Maintenant, il faut deux d’entre vous pour m’aider. Toi, Bec-de-Gaz, et toi, OEil-de-Boeuf. Vous allez rester l`a dans le voisinage. Surveillez les approches de la police. Vous savez siffler, ne manquez pas de le faire si les circonstances l’exigent. Quant `a la Gu^epe, elle va soigner le Bedeau. Dans une heure le malade sera sauv'e ou mort, dans une heure, avec l’aide de Bec-de-Gaz et OEil-de-Boeuf, moi, Fant^omas, j’emm`enerai la Gu^epe, et je vous jure, les copains, que vous serez satisfaits lorsque vous saurez ce qui lui arrive. Allez.
23 – LE REPAIRE
`A sept heures du matin, dans la ti'edeur de son lit, Juve qui avait commenc'e `a d'epouiller ses journaux et, naturellement, sursaut'e en lisant un premier reportage fait `a la h^ate et peu explicite relatif au meurtre du malheureux C'elestin Labourette, meurtre inexpliqu'e, inexplicable, affirmait le journal, mais qui, cependant, entra^inerait certainement d’importantes arrestations dans le monde de la p`egre, car la police pr'evenue avait pu arriver `a temps et arr^eter un des auteurs du forfait.
Juve 'etait encore en train de lire les d'etails du tragique r'ecit lorsqu’au pied de son lit le t'el'ephone se mit `a carillonner. Il bondit sur l’appareil : c’'etait M. Havard qui appelait `a l’aide le roi des policiers et le chargeait d’aller 'eclaircir ce que l’on appelait d'ej`a
— Je ne suis pas renseign'e du tout, dit M. Havard, tout ce que je sais, c’est qu’il y a un meurtre et que l’on a arr^et'e quelqu’un. Allez donc voir de quoi il s’agit, Juve. D'ecid'ement le drame court la rue. Il faut en finir. Il faut, pour satisfaire l’opinion, que nous arrivions au moins `a 'eclaircir l’un de ces myst`eres.
Ce n’est pas, en v'erit'e, uniquement pour donner satisfaction `a l’opinion que Juve s’habilla en h^ate et partit pour Les Lilas. Le policier se souciait fort peu de ce que l’on est convenu d’appeler « l’opinion », qui avait une importance capitale aux yeux de M. Havard. L’opinion, c’'etait, pour Juve, quelque chose de n'egligeable au regard de la conscience, et c’'etait en s’aidant de sa conscience que Juve se promettait d’apporter tous ses soins `a la nouvelle enqu^ete qu’on lui confiait. Depuis longtemps, en effet, Juve consid'erait que les crimes le plus souvent ne sauraient ^etre consid'er'es comme formant autant d’affaires nettement d'efinies et distinctes. Il jugeait et l’exp'erience lui avait `a maintes reprises donn'e raison, que les affaires sont reli'ees entre elles, qu’elles d'ependent les unes des autres, que les criminels appartenant au monde de la p`egre se connaissent, se renseignent entre eux, ont des affinit'es, des rapports, ce qui fait qu’il est toujours int'eressant, dans l’'etude d’une affaire, de ne point oublier les constatations 'etablies au cours d’une enqu^ete se rapportant `a une autre affaire.
— C'elestin Labourette, songeait Juve, tout en s’habillant, Je connais ce nom, mais du diable si je peux pr'eciser o`u je l’ai entendu pour la premi`ere fois. C'elestin Labourette, un marchand de cochons ? m’a dit M. Havard.
Et puis, soudain, Juve se souvint. C'elestin Labourette, mais oui ! Au Crocodile, le gros qui disait : « Parfaitement, je suis marchand de cochons, gros marchand de cochons, comme qui dirait le roi des marchands de cochons. »
Maintenant qu’il y pensait, d’ailleurs, c’est ce m^eme soir, avec Backefelder, qu’il avait vu Ad`ele et Chonchon, sans compter le ma^itre d’h^otel : B'eb'e. Cr'edibis`eque, il ne fallait pas beaucoup de flair pour sentir les traces de… Ne nous 'enervons pas.
***
Au commissariat de police des Lilas, le coll`egue de service ne lui laissa m^eme pas le temps d’ouvrir la bouche :
— Eh bien, mon cher, pour une fois, je crois que vous arrivez comme les carabiniers d’Offenbach. Il n’y a plus rien `a trouver. Le coupable est sous les verrous. Par cons'equent, j’imagine que, gr^ace `a ses aveux, gr^ace aux d'enonciations de ses complices, nous saurons tout.
— Eh bien, c’est parfait, la besogne va nous ^etre simplifi'ee si r'eellement l’un des assassins est d'ej`a sous les verrous. En somme, que s’est-il pass'e ? que savez-vous ? comment avez-vous 'et'e pr'evenu ?
— Voici en deux mots l’affaire. Hier soir, vers onze heures, j’'etais en train de signer des rapports, des papiers administratifs, lorsque tout d’un coup, le brigadier de garde a frapp'e `a la porte de mon cabinet. C’est un homme en qui j’ai toute confiance, s'erieux, habile, connaissant son m'etier.
J’ai fait entrer l’agent Perrier et il m’a racont'e, en effet, des choses extraordinaires. Au beau milieu de sa faction, alors que, suivant sa propre expression, il ne « songeait `a rien du tout », il a entendu des cris, puis des coups de revolver provenant d’une petite villa voisine. Mon agent a apercu une grosse femme v^etue de facon un peu voyante qui s’enfuyait en toute h^ate, cependant qu’`a la porte d’entr'ee une autre femme lui criait :
— Reviens donc, Chonchon, es-tu b^ete. C’est pas `a nous qu’ils en veulent. C’est les poteaux.
— Alors, qu’a fait l’agent Perrier ?
— Il a 'ecout'e.
— Mon Dieu, il aurait d^u se pr'ecipiter dans cette maison.
— C’est l`a o`u la chose devient tout `a fait cocasse. L’agent Perrier s’est convaincu qu’il y avait toute une bande de cambrioleurs occup'es `a l’int'erieur de la maisonnette. Il a entendu des bruits de pas, des bruits de voix, puis des lumi`eres ont pass'e aux fen^etres, enfin un remue-m'enage extraordinaire `a cette heure avanc'ee de la nuit.
— Et alors, l’agent Perrier est entr'e dans la maison ?
— L’agent Perrier n’est pas entr'e, il 'etait seul, il se serait fait tuer. Non. Il a eu une heureuse inspiration. Il est revenu au poste pour donner l’alarme et c’est `a ce moment que j’ai d'ecid'e d’intervenir. Averti, j’ai imm'ediatement pris cinq hommes avec moi et nous nous sommes 'elanc'es vers la maison. Nous allions atteindre la grille. `A ce moment pr'ecis, nous avons vu un homme qui en sortait sur la pointe des pieds, si j’ose m’exprimer ainsi, et prenait les plus grandes pr'ecautions pour n’^etre pas d'ecouvert. On l’a ceintur'e, mis hors d’'etat de nuire. Rien qu’`a sa facon de s’habiller, c’est visiblement un des apaches qui ont attaqu'e la villa.
— Et qu’a-t-il dit ?
— Rien. Depuis son arrestation, il s’enferme dans un mutisme absolu.
— Nous verrons `a l’interroger tout `a l’heure. L’arrestation faite, comment avez-vous op'er'e ?
— Comme il le fallait, j’ai laiss'e deux de mes hommes avec le prisonnier qui avait les menottes, en leur enjoignant de le conduire au poste o`u il est encore. Puis, avec les trois agents restants, j’ai sonn'e `a la grille de la villa et je suis entr'e.
— Il n’y avait plus personne ?
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