Французский с Ги де Мопассаном. Избранные новеллы
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Elle partit vers quatre heures du matin. Son mari, depuis minuit, dormait dans un petit salon d'esert avec trois autres messieurs dont les femmes s’amusaient beaucoup.
Il lui jeta sur les 'epaules les v^etements qu’il avait apport'es pour la sortie, modestes v^etements de la vie ordinaire, dont la pauvret'e jurait avec l’'el'egance de la toilette de bal. Elle le sentit et voulut s’enfuir, pour ne pas ^etre remarqu'ee par les autres femmes qui s’enveloppaient de riches fourrures.
Loisel la retenait (Луазель удерживал ее):
– Attends donc (подожди же). Tu vas attraper froid dehors (ты простудишься на улице; attraper froid –
Mais elle ne l’'ecoutait point et descendait rapidement l’escalier (но она его не слушала и быстро спускалась по лестнице; escalier, m). Lorsqu’ils furent dans la rue (когда они очутились на улице), ils ne trouv`erent pas de voiture (они не нашли /свободного/ фиакра; voiture, f – экипаж; повозка); et ils se mirent `a chercher, criant apr`es les cochers qu’ils voyaient passer de loin (и они принялись искать, окликая кучеров, проезжавших поодаль: «которых они видели проезжавшими поодаль»; crier – кричать; звать).
Loisel la retenait :
– Attends donc. Tu vas attraper froid dehors. Je vais appeler un fiacre.
Mais elle ne l’'ecoutait point et descendait rapidement l’escalier. Lorsqu’ils furent dans la rue, ils ne trouv`erent pas de voiture; et ils se mirent `a chercher, criant apr`es les cochers qu’ils voyaient passer de loin.
Ils descendaient vers la Seine, d'esesp'er'es, grelottants (они спустились к Сене, потерявшие надежду, прозябшие; grelotter – дрожать от холода). Enfin ils trouv`erent sur le quai un de ces vieux coup'es noctambules (наконец они нашли на набережной один старый экипаж ночного /извозчика/; coup'e, m – двухместная карета; noctambule – лунатический; полуночный) qu’on ne voit dans Paris que la nuit venue (которые в Париже встретишь только с наступлением ночи; venir – приходить; наступать), comme s’ils eussent 'et'e honteux de leur mis`ere pendant le jour (словно они стыдились своей нищеты днем; honteux – стыдящийся; honte, f – стыд).
Il les ramena jusqu’`a leur porte, rue des Martyrs (он доставил их до дома: «до их двери», на улицу Мучеников; ramener – приводить обратно; отвозить), et ils remont`erent tristement chez eux (и они грустно поднялись к себе). C’'etait fini, pour elle (для нее все было кончено). Et il songeait, lui, qu’il lui faudrait ^etre au Minist`ere `a dix heures (а он думал, что завтра ему надо быть в министерстве в десять часов; songer – мечтать; думать; songe, m – сновидение, сон).
Ils descendaient vers la Seine, d'esesp'er'es, grelottants. Enfin ils trouv`erent sur le quai un de ces vieux coup'es noctambules qu’on ne voit dans Paris que la nuit venue, comme s’ils eussent 'et'e honteux de leur mis`ere pendant le jour.
Il les ramena jusqu’`a leur porte, rue des Martyrs, et ils remont`erent tristement chez eux. C’'etait fini, pour elle. Et il songeait, lui, qu’il lui faudrait ^etre au Minist`ere `a dix heures.
Elle ^ota les v^etements dont elle s’'etait envelopp'e les 'epaules, devant la glace (она снимала с себя накидку, которой она укутала плечи, перед зеркалом; v^etements, m pl – одежда), afin de se voir encore une fois dans sa gloire (чтобы
Son mari, `a moiti'e d'ev^etu, d'ej`a, demanda (ее муж, уже почти: «наполовину» раздетый, спросил; se d'ev^etir – раздеваться):
– Qu’est-ce que tu as (что с тобой)?
Elle ^ota les v^etements dont elle s’'etait envelopp'e les 'epaules, devant la glace, afin de se voir encore une fois dans sa gloire. Mais soudain elle poussa un cri. Elle n’avait plus sa rivi`ere autour du cou !
Son mari, `a moiti'e d'ev^etu, d'ej`a, demanda :
– Qu’est-ce que tu as ?
Elle se tourna vers lui, affol'ee (она повернулась к нему в ужасе; affol'e —обезумевший, потерявший голову):
– J’ai… j’ai… je n’ai plus la rivi`ere de madame Forestier (у меня… у меня больше нет ожерелья госпожи Форестье).
Il se dressa, 'eperdu (он вскочил растерянный; se dresser – подниматься, вставать):
– Quoi (что)!… comment (как)!… Ce n’est pas possible (это невозможно)!
Et ils cherch`erent dans les plis de la robe (и они искали в складках платья; pli, m), dans les plis du manteau, dans les poches, partout (в складках накидки, в карманах, всюду; manteau, m – манто; плащ; poche, f). Ils ne la trouv`erent point (они его не нашли).
Elle se tourna vers lui, affol'ee :
– J’ai… j’ai… je n’ai plus la rivi`ere de madame Forestier.
Il se dressa, 'eperdu :
– Quoi !… comment !… Ce n’est pas possible !
Et ils cherch`erent dans les plis de la robe, dans les plis du manteau, dans les poches, partout. Ils ne la trouv`erent point.
Il demandait (он спросил):
– Tu es s^ure que tu l’avais encore en quittant le bal (ты уверена, что оно еще было на тебе, когда ты уходила с бала; quitter – покидать; уходить)?
– Oui, je l’ai touch'ee dans le vestibule du Minist`ere (да, я трогала его в вестибюле министерства).
– Mais, si tu l’avais perdue dans la rue, nous l’aurions entendu tomber (но если бы ты его потеряла на улице, мы бы слышали, как оно упало; perdre). Elle doit ^etre dans le fiacre (оно, должно быть, в фиакре).
– Oui, c’est probable (да, вероятно). As-tu pris le num'ero (ты запомнил номер; prendre – брать)?
– Non (нет). Et toi, tu ne l’as pas regard'e (а ты, ты не посмотрела)?
– Non (нет).
Il demandait :
– Tu es s^ure que tu l’avais encore en quittant le bal ?
– Oui, je l’ai touch'ee dans le vestibule du Minist`ere.
– Mais, si tu l’avais perdue dans la rue, nous l’aurions entendu tomber. Elle doit ^etre dans le fiacre.
– Oui, c’est probable. As-tu pris le num'ero ?
– Non. Et toi, tu ne l’as pas regard'e ?
– Non.